Planches Annotées et Illustrées des Plantes Toxiques Page 1

Microcarpum ont été identifiés comme des dérivés des acides galliques et oléanoliques (Kawanishi et Raffauf, 1986). Karrer (1958) signale que dans la résine de cet arbre, on a identifié un diterpène, l’acide copalique. Langenheim et al. (1977) ainsi que Stubblebine et Langenheim (1980) ont étudié la composition en sesquiterpènes de la résine extraite des feuilles.

Les parties aériennes sont préparées en décoction et utilisées en bain. La décoction bue des feuilles est par ailleurs indiquée contre les vomissements. Selon Berton (1997), les femmes Palikur absorbent la décoction des feuilles comme hémostatique interne132.

Famille Campanulaceae

Les Aluku et les Saramaka préparent, avec l’écorce de cette liane de forêt, une tisane tonique et aromatique. Cet usage emprunté n’est connu que de quelques Créoles de l’intérieur de la Guyane. Les Wayãpi utilisent comme fébrifuge, en lavage externe, la décoction des écorces de tronc, légèrement parfumées.

• Elle est utilisée aujourd’hui surtout pour le traitement des rhumatismes, de la goutte et de certaines maladies de peau (dermatoses, herpès, psoriasis, eczémas), des oedèmes, de l’asthme, des bronchites et dans les soins dépuratifs.
• Les Créoles préparent avec les feuilles une décoction qui est bue pour soigner rhume, grippe, toux et fièvre.
• Molécule
  classée en “agent G” dans la classification militaire (GO).
• 47 Bonafousia undulata et Bonafousia albiflora sont deux espèces bien distinctes.

43 Les Wayãpi appliquent également le même nom à une fougère épiphyte (Polybotrya caudata Kunze, Dryoptéridacées, Grenand 280) et l’utilisent de la même façon, mais les deux plantes ne sont pas confondues. 32 Le terme montjoly a été utilisé dans la littérature ancienne pour divers petits Cordia médicinaux (antirhumatismaux, relaxants ou utilisés après un accouchement…) comme Cordia bullata (L.) Roem. Cette dernière espèce est d’ailleurs confondue par les Palikur avec Cordia curassavica (Moretti et Damas 131). 30 Wong (1976) signale qu’à Trinidad, les feuilles sont utilisées en bain et en cataplasme pour soigner l’érysipèle et les foulures.

Famille Clusiaceae

Ajoutons que de nombreuses variétés de ces plantes depuis longtemps considérées comme ornementales sont aujourd’hui innocemment cultivées dans les jardins urbains de Guyane. 62 Cette grosse liane à latex abondant est bien caractérisée par son gros fruit sphérique (jusqu’à 15 cm de diamètre) à odeur désagréable. 51 Nous avons aussi relevé une pratique assez dangereuse qui consiste à conserver 5, 7, voire 9 jours, une décoction de l’écorce, malgré le risque élevé de contamination bactérienne qu’elle présente. 50 Diverses espèces du genre Couina sont regroupées commercialement sous le nom de cow tree et sont à l’origine d’une industrie du chewing-gum (Mors et Rizzini, 1966).

Il y a alors un déclenchement de manifestations cutanées, buccales, voire systémiques ou respiratoires, pouvant aller jusqu’à l’anaphylaxie. → La consommation de ces bulbes à la saveur amère et âcre engendre de violentes crises de vomissements et des diarrhées accompagnées de sueurs, d’hypothermie, d’hypotension et de bradycardie. La sévérité dépend de l’espèce végétale incriminée et de la quantité ingérée. → L’intoxication est due généralement à l’ingestion des fruits quand les graines ne sont pas recrachées.

Petite plante herbacée à bulbe, les feuilles très étroites sont dans une gaine membraneuse. La fleur tubulaire rose violacé a en son centre 3 stigmates filamenteux rouge foncé. Grande plante herbacée dont les grandes feuilles pétiolées charnues et rouge/vert sont regroupées à la base. Herbe vivace à tige carré (50 cm de haut) et aux feuilles en forme de losange.

Les Palikur associent parfois l’écorce à celle d’Anacardium occidentale pour préparer une tisane antidiarrhéique. Un bain préparé avec les écorces de tronc sert à purifier le corps des parturientes. La présence d’alcaloïdes macrocycliques du type spermidine a été mise en évidence dans les racines de Aphelandra tetragona (Vahl) Nees (Fiedler et al, 1990) ; leur rôle dans la défense chimique de la plante a été évoqué.

COMMUNIQUE DU DEPARTEMENT DU COMMERCE EXTERIEUR *** AVIS AUX IMPORTATEURS N 04/13

Grand arbre cultivé d’origine asiatique bien acclimaté en Guyane, que l’on peut même rencontrer en forêt sur d’anciens peuplements humains. Aurait un effet dépresseur sur le snc et serait sans effet par voie orale (Paris et al. 2000). La famille des Amaranthacées a, dans son ensemble, peu retenu l’attention des chimistes. Le jus obtenu par expression des feuilles est employé comme collyre par les Créoles.

Famille Cecropiaceae

Plante herbacée commune des bas-fonds humides de la forêt primaire. Les feuilles et les tiges séchées renferment 0,69 % d’une saponine stéroïdique. La poudre de racine posséderait des yourtrainingspace propriétés diurétiques et purgatives (Hegnauer, 2, 1963). Les propriétés irritantes et inflammatoires de ce genre sont connues dans le monde entier et diversement mises à profit.

Macrocalyx étant réputé moins fort, les Palikur préparent la macération avec une plus grande quantité d’écorce44. L’écorce de tronc et de racine est préparée en décoction utilisée en lavage froid pour soigner les dépôts (wahau). Les analyses chimiques que nous avons effectuées montrent que les graines renferment des alcaloïdes indoliques36 ; les feuilles et les écorces de tige sont riches en triterpènes (Husson et al. 1986). L’intérêt de ce résultat est d’ordre chimiotaxonomique, confortant le rapprochement de cette espèce avec la tribu des Tabernaémontanoïdées.

Famille Asteraceae

• manômanô poâ, « remède contre la folie » (cf. 2e partie pour la définition de la folie selon les Wayãpi). Il s’agit d’un Caladium (Grenand 1253) aux feuilles hastées d’un vert uniforme atteignant 40 cm de long. Comme pour le taya précédent, le tubercule est frotté sur le corps du malade, provoquant de fortes démangeaisons et une sensation de chaleur. Plante herbacée rare des sous-bois humides de la forêt primaire.